Enseignement supérieur

Financement des études en France

Bourses sur critères sociaux, alternance, statut d’étudiant salarié, prêts bancaires à taux bas, les formules ayant pour objectif d’aider les jeunes français ou les étudiants expatriés en France à poursuivre leurs études supérieures sont nombreuses.

Les bourses sur critères sociaux

Cette solution classique demeure à ce jour la plus sollicitée. Les bourses sur critères sociaux sont versées pendant dix mois au profit des étudiants de moins de 28 ans. Pour en bénéficier, ces derniers doivent constituer un dossier social étudiant (DES) à adresser au centre régional des œuvres universitaires et scolaires (Crous). Ces bourses offrent de nombreux avantages : exonération des droits d’inscription universitaires, exonération de la cotisation à la sécurité sociale étudiante, priorité dans l’attribution d’un logement étudiant CROUS, aide de 5 545 euros par an, etc.

L’aide au mérite, qui s’élève à 900 euros par an pendant trois ans, est destinée exclusivement aux bacheliers ayant décroché leur baccalauréat avec une mention très bien. Quant aux étudiants en situation de précarité, ils peuvent bénéficier de bourses complémentaires délivrées par le président du conseil départemental et par le service social du Crous.

L’alternance

Véritable porte vers l’employabilité, cette formule qui allie cours théoriques et expérience professionnelle en entreprise permet aux étudiants de réduire considérablement leurs frais de scolarité. En effet, l’alternant devient salarié de l’entreprise qui l’embauche et perçoit de ce fait un salaire et a les mêmes droits et obligations que tous les salariés de l’entreprise, y compris les cotisations aux caisses et organismes sociaux, tout en conservant son statut d’étudiant. Il peut ainsi financer ses études tout en acquérant de l’expérience et su savoir-faire au sein de l’entreprise.

Le service civique

Mieux indemnisé qu’un stage, le service civique permet d’acquérir une expérience utile pour la recherche d’emploi. Destiné aux jeûnes âgés entre 16 et 25 ans, le service civique est indemnisé à hauteur de 577.08 euros par mois, sur une période allant de six à douze mois. Depuis sa création en mars 2010, le service civique connaît un tel engouement que le nombre de demandes dépasse largement les capacités d’accueil de l’Agence du service civique. D’ailleurs, cette dernière s’attend à ce que le nombre de demandes triples cette année. Les associations sont les principales fournisseuses de missions de service civique (64,5 %). Ces missions liées à l’éducation, l’environnement, la santé, etc. peuvent être effectuées en France ou à l’étranger et ont pour point commun l’intérêt général.

Les fondations privées

De très nombreuses fondations proposent un financement pour les étudiants, après examen de leur dossier. L’Association française des femmes diplômées des universités (AFFDU) offre une aide forfaitaire aux étudiantes françaises en fin de doctorat ou en recherche post-doctorale, notamment en physique, chimie, informatique et mécanique. La Fondation Cetelem accorde des bourses et des allocations de recherche aux étudiants, boursiers ou non, en sciences humaines et sociales, économie, gestion, finance, droit et comptabilité, lettres et langues. La Fondation Objectif grandes écoles alloue en moyenne 10 000 euros par an pendant cinq ans. D’autres fondations préfèrent s’adresser à des profils divers, comme c’est le cas de la Fondation Entraide Hostater qui propose des financements aux étudiants en fin de cursus universitaire, ou encore la Fondation Georges-Besse qui s’adresse aux élèves scientifiques brillants.

Les allocations pour la diversité dans la fonction publique

Mis en place pour promouvoir l’égalité dans la fonction publique, ce dispositif offre un soutien financier de 2 000 euros par an, aux candidats les plus méritants et aux revenus limités qui préparent les concours de la fonction publique en catégorie A ou B, notamment les élèves en classes préparatoires intégrées (CPI), inscrits dans les instituts de préparation à l’administration générale (IPAG) ou qui s’engagent à suivre une préparation prévue à cet effet par des écoles du service public ou des employeurs publics. Cette aide s’adresse également aux personnes sans emploi et titulaires d’un diplôme leur permettant de présenter un concours de catégorie A ou B, qui s’engagent à se présenter, à l’issue de l’année de la préparation, aux épreuves d’admissibilité de l’un des concours. Ces allocations sont cumulables avec les bourses sur critères sociaux du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Le statut d’étudiant-salarié

Les jeunes ayant ce statut relèvent du régime général des salariés et non pas de la sécurité sociale étudiante. Les étudiants salariés bénéficient d’un aménagement du temps scolaire de manière à concilier études et activité salariée. Ils peuvent ainsi suivre des cours du soir, être dispensés d’assiduité, voire même étaler une année d’études sur deux ans. Dans certains cas, le contrôle terminal peut remplacer le contrôle continu. Ces avantages dépendent des établissements, du cursus et de l’année de formation. L’étudiant qui bénéficie de ce statut doit justifier de cent vingt heures de travail par trimestre au moins, durant toute l’année universitaire.

Les prêts bancaires

Les banques proposent de nombreuses formules de prêts bancaires à des taux préférentiels, parfois inférieurs à 3,5%, à destination des jeunes en quête de financement pour leurs études. Le montant du prêt est souvent tributaire de la notoriété et de l’image de l’école ou de l’université. Même étalé sur plusieurs années, le prêt étudiant demeure un engagement important, et les banques demandent souvent une caution. Les jeunes peuvent bénéficier de la garantie de l’Etat pour les sommes égales ou inférieures à 15 000 euros.

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